Citant le ministère de la Science et des TIC, des médias locaux ont a annoncé que la Corée du Sud a testé hier mercredi avec succès son premier moteur de lanceur spatial développé localement.
Vers 16h heure locale (7h GMT), une fusée à un étage a décollé depuis le centre spatial Naro à Goheung, situé à environ 350 kilomètres au sud-ouest de Séoul. Grâce à son moteur à carburant liquide, la fusée de 52 tonnes et de 25.8 mètres de long a volé pendant environ dix minutes et a atteint une altitude maximale suborbitale de 209 kilomètres. La combustion a duré 151 secondes, dépassant l’objectif de 140 secondes considéré comme un succès.
Ce lancement est le premier de ce type en Corée du Sud depuis 2013, année où le pays avait réussi à mettre en orbite un petit satellite après plusieurs défaillances en 2009 et 2010, mais grâce à un moteur développé par la Russie.
C’est au KARI, l’Institut coréen de recherche aérospatiale, que l’on doit la conception et le développement de ce moteur de fusée de 75 tonnes de poussée testé hier dans le cadre d’un projet de 1.8 milliard de dollars. Ce dernier doit équiper le lanceur KSLV-2 (Korea Space Launch Vehicle-2) de trois étages, actuellement en développement. La fusée KSLV-2 doit décoller en 2021.
La Corée du Sud envisage de grouper quatre moteurs d’une poussée de 75 tonnes au premier étage du KSLV-2, d’en placer un autre sur le second étage et un dernier de sept tonnes de poussée sur le troisième étage. La fusée KSLV-2 sera utilisée pour placer des satellites sur l’orbite terrestre et pour d’autres applications commerciales.