L’Arabie saoudite apporte un nouveau bol d’oxygène à l’économie égyptienne en crise. La monarchie du Golfe vient de s’engager à verser un milliard de dollars au Caire pour soutenir l’économie égyptienne, qui peine toujours à se relever de la révolution qui a renversé, il y a plus d’un an, le régime Hosni Moubarak.
Cette aide signe un nouveau départ entre les deux pays après la tension qui les a opposés dernièrement au sujet de l’arrestation d’un avocat égyptien en Arabie saoudite. Le milliard de dollars intervient après une autre aide de cent millions que Ryad a déjà consentie pour soulager le Caire. Fortement dépendante du tourisme, l’économie égyptienne a été durement affectée par la situation sociopolitique dans le pays. La baisse des recettes du tourisme a entraîné la dégringolade des réserves en devises de la Banque centrale égyptienne, de 36 à 15 milliards de dollars en moins d’un an et demi, une somme qui ne couvre à peu près que trois mois d’importations au rythme actuel.
Mais la générosité de l’Arabie saoudite ne suffit pas à tirer l’économie égyptienne du marasme dans lequel elle est plongée. L’Egypte aurait actuellement besoin de 12 milliards de dollars sur un an. Malgré tout, pour des raisons de souveraineté nationale, Le Caire s’est refusé à un prêt de 3.2 milliards de dollars que le FMI était disposé à lui accorder il y a un an. Aujourd’hui, les conditions de ce prêt ont changé, et son octroi pourrait finir de décider d’autres bailleurs de fonds tels que les monarchies arabes du Golfe qui attendent l’aboutissement du processus politique en cours en Egypte, avec l’abandon du pouvoir promis par l’armée et l’élection d’un nouveau président.