Sept fosses communes contenant des dizaines de dépouilles non identifiées ont été découvertes près de la ville de Boukamal, ex-fief du groupe Etat islamique, dans l’est de la Syrie, rapporte mardi, l’agence syrienne officielle Sana, accusant tout naturellement le mouvement djihadiste d’être à l’origine du massacre.
Ce sont 101 corps qui ont été retrouvés par les équipes de la défense civile et le Croissant-Rouge syrien, dont un responsable a indiqué sous couvert de l’anonymat, que les corps portent des traces de torture et de mauvais traitements, que certains avaient les yeux bandés et les bras menottés.
Un militaire syrien dont ni le nom ni le grade n’ont été révélés par Sana a indiqué dans une vidéo publiée par l’agence qu’il semble, après examen des dépouilles, que la plupart des personnes aient été exécutées par des tirs de balles dans la tête, tandis que leurs mains étaient liées.
La date de décès des corps retrouvés dans la fosse n’a pu être déterminée. Les efforts des équipes sur place se concentrent sur « l’identification des dépouilles déjà retrouvées, dont certaines sont celles de femmes», avant des travaux qui auront pour but de récupérer davantage de corps dans cette ville de la province de Deir Ezzor, dans l’est du pays.
Cette découverte macabre est malheureusement loin d’être un cas isolé. Depuis le début de cette année, l’armée syrienne a découvert plusieurs fosses communes contenant des dizaines de corps dans la province de Raqqa, dans le nord du pays, où les djihadistes de l’Etat islamique avaient semé la terreur et multiplié les exactions avant d’être chassés au terme de batailles muertrières.
Le contrôle de la ville de Boukamal, zone proche de la frontière irakienne où ont été découvertes les fosses communes cette semaine, a été également repris par les forces de Damas en novembre 2017. Il s’agissait du dernier centre urbain contrôlé par l’Etat islamique en Syrie.