Le Maroc a dénoncé des « violations » et « provocations » par le Front Polisario au Sahara occidental, menaçant, selon Rabat, le cessez-le-feu en vigueur, dans une lettre adressée jeudi au Conseil de sécurité.
Le Maroc reproche notamment au Polisario d’avoir organisé le 6 janvier des manœuvres militaires à Mheiriz et inauguré le lendemain des locaux administratifs dans cette même localité.
Le 8 janvier, le Front Polisario a aussi déployé des véhicules militaires dans la zone tampon de Guergarate, selon le Maroc. « Le Royaume du Maroc condamne vigoureusement ces actes déstabilisateurs » qui « menacent dangereusement le cessez-le-feu », indique la lettre.
« Le Maroc appelle le Conseil de Sécurité, le Secrétariat de l’ONU et la Minurso (force de l’ONU contrôlant le cessez-le-feu), à condamner ces violations et exiger du +Polisario+ de les arrêter immédiatement, de mettre en œuvre ses engagements et de respecter les résolutions du Conseil de Sécurité », conclut le texte.
Des consultations à huis clos sur le Sahara occidental sont prévues le 29 janvier au Conseil de sécurité. Ses membres doivent notamment faire le point sur la reprise des discussions multilatérales (Maroc, Polisario, Algérie, Mauritanie) sous l’égide de l’ONU, engagée début décembre à Genève.
Des centaines d’acteurs politiques sahraouis des régions de Dakhla Oued Eddahab et Laâyoune Sakia El Hamra ont appelé, vendredi, l’Union européenne à reconduire les accords agricole et de pêche avec le Maroc, mettant en évidence l’impact de ces accords sur le développement de ces régions et le bénéfice de leurs populations des ressources naturelles.
«De nos provinces du sud, nous, populations avons besoin et demandons ces accords internationaux qui contribuent à la croissance économique et à la création d’emplois dans nos régions, comme cela a par ailleurs été confirmé dans le récent rapport du Secrétaire Général de l’ONU du 29 mars 2018 qui a précisé que les investissements marocains au Sahara se sont poursuivis, accompagnés de l’exécution ou de l’annonce de nombreux projets», ont-ils affirmé dans une pétition adressée aux institutions de l’Union européenne.
Et d’ajouter qu’ «en consécration de l’unanimité nationale ferme, permanente et renouvelée de toutes les composantes du peuple marocain, des différentes instances politiques, institutions représentatives des régions de Laâyoune- Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Ed dahab, nous, Parlementaires, Membres des chambres professionnelles, Elus communaux, provinciaux et régionaux, toutes appartenances politiques confondues, issues d’élections libres, transparentes et incontestables, ne reconnaissons que le Maroc comme légitime représentant de nos intérêts et de notre volonté».