L’armée nigériane a confirmé hier lundi, la mort des combattants de Boko Haram qui avaient lancé dimanche soir une attaque contre une base militaire dans l’Etat de Yobé, au nord-est du pays.
Dans un communiqué, le porte-parole de l’armée Nureni Alimi a annoncé que des soldats avaient affronté les combattants de Boko Haram pendant deux heures après que ces derniers aient attaqué la Brigade spéciale 27 de l’armée nigériane et l’école des forces spéciales nigériane à Buni Yadi, à environ 45 kilomètres de Damaturu, capitale de l’Etat de Yobé.
Il a indiqué que tous les combattants djihadistes avaient été tués, sans toutefois préciser le nombre des victimes. Il a en outre annoncé la saisie d’armes et de munitions, deux véhicules armés, récupérés sur les terroristes, précisant que quatre soldats ont subi des blessures mineures lors de ces accrochages alors que des sources militaires sous couvert d’anonymat, avaient confié à la presse, que quatre soldats avaient été tués.
Cette attaque a été lancée 24 heures à peine avant la visite dans la région du président Muhammadu Buhari dans le cadre de sa campagne électorale pour un second mandat.
Cet ancien général de l’armée nigériane avait promis à son élection en 2015 d’éradiquer le groupe Boko Haram, dont l’insurrection a fait plus de 27.000 morts depuis ses débuts en 2009 et contraint au déplacement des millions d’autres.
Malgré les efforts consentis, l’objectif est loin d’être atteint. Pire encore, l’armée est devenue l’une des cibles préférées des djihadistes. Ces derniers mois, ce sont des dizaines, voire des centaines de soldats qui ont été tués par le groupe Boko Haram.
Selon des sources militaires anonymes, ces attaques contre les forces armées nigérianes sont le fait de la faction de Boko Haram alliée au groupe Etat islamique – Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP).