La croissance en Chine à son plus bas niveau depuis 28 ans

Le Bureau national des statistiques (BNS) de la république de Chine a annoncé hier lundi une hausse du Produit Intérieur Brut (PIB) de +6,6% l’année dernière, soit le plus faible taux que le pays ait connu depuis 1990.

Cette progression légèrement au-dessus de l’objectif de +6,5% que s’était fixé le gouvernement chinois et conforme à la prévision médiane d’analystes.

Les analystes associent en grande partie ce ralentissement de l’économie chinoise aux mesures prises par Pékin notamment pour réduire son colossal endettement, freinant crédit et dépenses d’infrastructures. La confiance des consommateurs s’est affaiblie et les entreprises ont réduit leurs dépenses en capital.

La Chine a également vu une composante de sa richesse, le commerce, pâtir d’une demande extérieure qui a faibli et du conflit sino-américain qui a entamé la confiance des marchés.

De nombreux économistes s’attendent à ce que la croissance chinoise poursuive sa décélération, au moins durant la première partie de cette année, anticipant une volonté des décideurs d’endiguer le ralentissement plutôt que de créer une reprise significative, ainsi que la poursuite de l’affaiblissement au cours des prochains semestres des exportations chinoises.

Face au ralentissement de l’économie, le gouvernement chinois a assoupli ses politiques dans la deuxième partie de 2018, optant pour des mesures fiscales comme des baisses d’impôts, dans l’espoir de doper la consommation.

La reprise de l’économie dépendra également cette année de la demande mondiale et de l’issue des négociations en cours entre Pékin et Wasihngton pour mettre un terme à leur guerre commerciale.

Les deux pays tentent de résoudre leurs différends depuis décembre. Le négociateur en chef chinois, le vice-Premier ministre Liu He, doit se rendre à Washington les 30 et 31 janvier, un mois avant l’expiration de l’actuelle trêve décidée par les deux puissances.

Le président américain Donald Trump menace d’instaurer de nouvelles taxes sur des biens chinois si les deux pays ne parviennent pas à un accord avant le 1er mars.

Andreï Touabovitch