Treize agences nationales de lutte contre le dopage, dont celles des Etats-Unis, de l’Allemagne et du Canada, ont appelé hier jeudi, dans un communiqué commun, l’Agence mondiale antidopage (AMA) à la vigilance dans le traitement de la question de dopage en Russie.
Le communiqué diffusé par l’agence américaine de lutte contre le dopage (USADA), reconnaît le travail réalisé par l’AMA en mettant à jour le scandale de dopage en Russie et salue l’agence russe antidopage (RUSADA), pour sa coopération, mais insiste sur la vigilance, estimant qu’il reste encore beaucoup de travail à faire avant de pouvoir tourner définitivement la page de cette affaire.
Les signataires de ce texte reprochent en revanche à l’AMA d’avoir négligé la feuille de route définie initialement pour redonner à la Russie sa conformité. Ils réclament qu’«un comité d’experts se penche de manière indépendante sur l’authenticité et l’intégrité de tous les échantillons récupérés dans le laboratoire de Moscou» et que «chaque échantillon, ainsi vérifié, soit analysé pour déterminer toute potentielle violation de la réglementation antidopage».
Sur le plan financier, ils veulent que l’AMA soit remboursée d’ici au 30 juin prochain par la Russie pour toutes les dépenses faites dans le cadre de la crise du dopage en Russie depuis le début de son enquête et l’autre enquête indépendante pour identifier les leçons à tirer de cette crise pour éviter qu’elle ne se reproduise en Russie ou ailleurs.
Alors qu’elle a eu accès avec retard à des données cruciales sur le dopage institutionnel entre 2011 et 2015 en Russie, l’AMA a renoncé mardi dernier, à infliger de nouvelles sanctions à la Russie qui n’avait pas respecté la date limite du 31 décembre 2018 pour fournir à ses experts les échantillons stockés au laboratoire de Moscou.
Il aura fallu quinze jours de plus pour que la Russie satisfasse à l’une des conditions fixées en septembre 2018 lorsque l’AMA avait levé, de façon déjà controversée, la suspension de la Russie prononcée en 2015.