Le conseiller américain à la sécurité nationale John Bolton a déclaré hier lundi lors d’un point de presse quotidien à la Maison Blanche que les Etats-Unis ont adopté des sanctions contre la PDVSA, la principale compagnie pétrolière publique vénézuélienne, accusée d’être «un véhicule de corruption».
Ces sanctions à l’encontre de PDSVA (Petroleos de Venezuela SA) se solderont par un gel d’actifs de 7 milliards de dollars, dans le but selon les Etats-Unis d’empêcher « le détournement de davantage de ressources » par le controversé président vénézuélien Nicolas Maduro, et pourraient entraîner des pertes de 11 milliards de dollars sur l’année à venir.
Washington interdit à l’entreprise vénézuélienne toute relation avec des entités américaines mais les raffineries de Citgo, filiale de PDSVA aux Etats-Unis, pourront poursuivre leurs activités mais tous leurs bénéfices devront être versés sur un compte bloqué qui ne sera mis à la disposition que de l’opposant pro-américain Juan Guaido.
Les Etats-Unis ont en effet, reconnu le chef de l’opposition vénézuélienne Juan Guaido comme président par intérim et refusé de reconnaître la victoire électorale du président sortant Nicolas Maduro lors du scrutin présidentiel, mené l’année dernière.
Le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a prévenu lors d’une réunion organisée à la Maison blanche que les Etats-Unis continueront à «user de toute la panoplie d’outils économiques et diplomatiques pour soutenir Juan Guaido, l’Assemblée nationale et le peuple vénézuélien afin de restaurer leur démocratie».
De son côté, Nicolas Maduro compte engager des «actions politiques, légales, devant les tribunaux américains et du monde, pour défendre la propriété et la richesse de Citgo».