L’Italie et six autres Etats européens permettent le débarquement des migrants du Sea-Watch

Le gouvernement italien a annoncé mercredi, avoir conclu un accord avec six autres Etats européens pour répartir les 47 migrants bloqués depuis près de deux semaines en Méditerranée à bord du navire de l’ONG allemande Sea-Watch.

Le Sea-Watch 3, qui se situait vendredi dernier au large du port sicilien de Syracuse pour éviter les mauvaises conditions météorologiques, « a reçu l’instruction de se diriger vers le port de Catane », près de 70 km plus au nord, d’après une source ministérielle italienne. Ce navire devait y arriver mercredi dans la nuit.

Les six Etats avec lesquels l’Italie est parvenue à un terrain d’entente sont l’Allemagne, la France, le Luxembourg, Malte, le Portugal et la Roumanie.

Il n’était pas clair si Rome allait garder un quota de migrants. Le Premier ministre italien, Giuseppe Conte, y a fait allusion, mais cette information n’a pas été confirmée par son ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, qui a été toujours fermement opposé à cette éventualité.

«Nous sommes heureux que cette prise d’otages européenne prenne fin», s’est réjouit le porte-parole de Sea-Watch, Ruben Neugebauer, ajoutant qu’«en même temps, c’est un mauvais jour pour l’Europe car les droits humains ont une fois de plus été subordonnés à des négociations au sein de l’UE. Encore un jour amer».

Andreï Touabovitch