Des milliers d’opposants menées par le président autoproclamé Juan Guaido ont manifesté hier mercredi dans les rues de la capitale Caracas pour convaincre l’armée de tourner le dos au président Nicolas Maduro.
Le même mercredi, le président autoproclamé du Venezuela, Juan Guaido a soutenu dans une tribune publiée par le New York Times, en anglais, que «le retrait du soutien de l’armée à Monsieur Maduro est crucial pour permettre un changement de gouvernement».
Il a assuré que la majorité des militaires sont d’accord pour dire que les tourments actuels dans le pays sont intenables, révélant au passage, que «des entretiens secrets» ont lieu «avec des membres des forces armées et des forces de sécurité».
Frappé d’une interdiction de sortie du pays, Juan Guaido a réclamé, cette fois dans un entretien au quotidien allemand Bild, «plus de sanctions» de la part de l’Union européenne contre la «dictature» de Maduro.
Juan Guaido a reçu dès son auto-proclamation le soutien de plusieurs pays dont les Etats-Unis et le Canada qui accroissent de jour en jour leur pression sur Nicolas Maduro, n’excluant pas une intervention militaire.
L’UE a déclaré samedi qu’elle «prendrait des mesures» si des élections présidentielles n’étaient pas convoquées «dans les prochains jours» au Venezuela, y compris concernant « la reconnaissance du leadership » dans le pays.
En face, Nicolas Maduro tente de serrer les rangs. A l’occasion d’une supervision de manœuvres militaires à Caracas, le dirigeant socialiste a appelé l’armée à l’unité face aux appels à la rébellion de l’armée et à la promesse d’Amnesty de Juan Guaido.
Le dirigeant socialiste profite d’ailleurs du soutien du président américain Donald Trump à Juan Guaido pour accuser Washington d’être derrière une «tentative de coup d’Etat» dans son pays.
En neuf jours, les mobilisations au Venezuela se sont soldées selon les Nations unies par une quarantaine de morts et plus de 850 arrestations.