En perspective des élections générales du 24 mars prochain en Thaïlande, Facebook va proscrire les publicités politiques des «entités étrangères» dans ce pays, a annoncé jeudi le réseau social qui a été critiqué pour ne pas avoir constaté des campagnes de manipulations d’autres élections dans le monde.
Facebook a indiqué dans un communiqué qu’il aidera à «protéger» le vote des Thaïlandais en interdisant provisoirement les publicités «d’entités étrangères qui sont de nature électorale». Il est à noter qu’il s’agit des premières élections dans ce pays depuis le putsch de 2014.
Le géant de l’internet va appliquer en Thaïlande des mesures d’ores et déjà prises aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne ou au Brésil. Ce sera également le cas lors de l’élection présidentielle du 16 février prochain au Nigeria et lors du premier tour du scrutin présidentiel du 31 mars en Ukraine.
Il a été reproché à Facebook de ne pas avoir su détecter des campagnes de manipulation de l’électorat américain lors de l’élection présidentielle de 2016, celles-ci étant attribuées à Moscou.
En outre, l’image de marque de ce réseau social a pris un coup suite à l’affaire Cambridge Analytica, autrement dit le scandale de l’exploitation des informations d’utilisateurs de Facebook à leur insu à des fins politiques.
La Thaïlande compte 52 millions d’utilisateurs de Facebook, selon les statistiques du géant américain. Ses nouvelles règles, qui portent sur les contenus payants, s’appliqueront dès mi-février aux annonces émanant d’autres pays et contenant des références à « des politiciens, des partis, ‘inciter au vote’ et/ou ‘suppression d’élection’ », a précisé Facebook.
Facebook tiendra compte aussi des slogans politiques et des logos de formation politique et emploiera simultanément une « vérification humaine » et électronique pour trancher.