Le patron du Pentagone, Patrick Shanahan, a essayé mardi à Bagdad de rassurer les autorités irakiennes sur l’avenir des troupes américaines dans leur pays, à la suite de leur retrait de la Syrie et des déclarations du président américain Donald Trump disant qu’il souhaitait «surveiller l’Iran» depuis l’Irak.
Il y a un an, le gouvernement irakien a proclamé la victoire de son armée contre les djihadistes. Et en Syrie voisine, l’assaut «final» contre le même mouvement est en cours. Dans ce contexte, les appels au retrait des forces américaines d’Irak se multiplient.
Plusieurs avis allant dans ce sens sont émis par le camp pro-Iran, l’autre grande puissance active en Irak aux côtés des Etats-Unis. Et depuis que le chef d’Etat américain a soulevé un tollé en disant qu’il utiliserait l’Irak pour «surveiller l’Iran», diverses autorités irakiennes essayent d’apaiser cette tension.
Ainsi, en venant à Bagdad, le ministre américain de la Défense par intérim, qui effectue sa première tournée internationale depuis sa prise de fonction le mois dernier, avait pour but de rassurer les responsables irakiens à ce sujet.
Shanahan a notamment rencontré le Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi. «J’ai clairement fait savoir que nous respections leur souveraineté, l’importance qu’ils s’accordent à leur indépendance et que nous sommes là-bas à l’invitation du gouvernement» irakien.
Parlant d’une réunion ministérielle de l’Otan prévue ce mardi à Bruxelles, le chef du Pentagone a assuré qu’il comptait briefer ses « homologues ici à l’Otan de (sa) perception sur l’Afghanistan, la Syrie et l’Irak et sur les opportunités qui se présentent pour la coalition».
Il a ajouté que les échanges porteront sur comment «profiter des opportunités là-bas … en termes de potentiel dans le nord-est de la Syrie, pour mettre en place une force d’observation » pouvant garantir la stabilité à long terme.