La Cosatu, principale centrale syndicale en Afrique du Sud, a initié un mouvement social plaidant pour la fin des licenciements récurrents dans le pays, à trois mois des élections générales.
Suite à l’appel de la responsable de la Cosatu, Zingiswa Losi, des milliers de personnes ont commencé à protester mercredi dans les rues des grandes villes sud-africaines pour exiger la fin des licenciements.
«Nous ne pouvons plus parler de plans de licenciements ou de restructurations. Il y a aujourd’hui dans ce pays 9,3 millions de personnes à la recherche d’un travail», a déclaré Mme Losi devant la presse à Durban.
«Si nous voulons relancer l’économie, nous ne pourrons pas le faire autrement qu’en créant des emplois», a-t-elle ajouté, rappelant du coup au chef d’Etat Cyril Ramaphosa ses engagements.
Ce mouvement social intervient à trois mois des élections générales prévues en mai prochain dans le pays de Mandela. L’ANC, partenaire historique de la Cosatu, souhaite conserver le pouvoir, bien que confronté à une crise économique et éclaboussé par des scandales de corruption.
En effet, malgré les promesses de l’actuel président sud-africain pour relancer l’économie et créer des emplois, il n’y a encore rien de concret selon les syndicalistes de la Cosatu.
Ramaphosa avait par ailleurs promis de remettre sur pied les multiples entreprises publiques mal en point suite à leur mauvaise gestion et à la corruption sous le mandat de son prédécesseur, Jacob Zuma.