Environ 200 enfants de djihadistes de nationalité turque détenus en Irak pour appartenance à l’organisation de l’Etat Islamique (EI) ont été rapatriés ce mercredi en Turquie, a annoncé le Conseil suprême de la magistrature irakien.
Ce n’est pas la première fois qu’une opération de ce type est effectuée. Ces derniers mois, des dizaines d’enfants de djihadistes russes et tadjiks, qui vivaient en Irak, ont été renvoyés vers le pays d’origine de leurs parents. Par ailleurs, les gouvernements français et allemand ont déjà eu à rapatrier des enfants dont les mères se trouvent en détention en Irak et en Syrie.
Le sort de ces enfants suscite un débat dans divers pays occidentaux. Les familles plaident pour leur rapatriement, soutenant qu’ils sont victimes d’une situation qu’ils n’ont pas choisie. Malgré tout, les autorités, de leur côté, continuent de faire preuve de prudence.
D’après l’ONG Save The Children, il y aurait, dans les camps de déplacés en Irak, plus de 3.500 enfants de djihadistes originaires d’une trentaine de pays.
Pour rappel, le groupe EI avait conquis, en 2014, d’importantes portions du territoire irakien. Mais, en fin 2017, Bagdad a officiellement déclaré la victoire sur ce mouvement djihadiste. Depuis, des centaines de djihadistes présumés, majoritairement irakiens mais aussi étrangers, comparaissent au quotidien devant les tribunaux de ce pays.