Le jury du prix Vaclav Havel des Droits de l’Homme a préselectionné, mardi, trois noms de la cause des droits humains pour l’obtention de cette prestigieuse distinction, ignorant au passage le Marocain Nasser Zefzafi, condamné pour activités subversives au Maroc, en dépit de la campagne médiatique menée par ses soutiens pour sa nomination à ce prix.
Le prix Vaclav Havel des Droits de l’Homme est décerné chaque année par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE). Cette année, le comité de sélection du prix, composé de personnalités indépendantes reconnues dans le domaine des droits de l’homme, n’a visiblement pas été impressionné par les tentatives de Zefzafi.
Ce dernier a récemment demandé à être déchu de sa nationalité marocaine, dans une vaine tentative de surenchère. « Nous avons choisi trois candidats exceptionnels dont le travail s’inscrit dans l’héritage direct de Vaclav Havel lui-même », a affirmé Liliane Maury Pasquier, présidente du jury et Présidente de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.
Le jury a ainsi préselectionné Ilham Tohti, un intellectuel ouïghour qui œuvre depuis plus de 20 ans en Chine, pour l’amélioration de la situation de la minorité ouïghoure et la promotion du dialogue interethnique en Chine.
Les membres du comité de sélection ont également nominé Buzurgmehr Yorov, avocat au Tadjikistan qui représente depuis près de 20 ans, les personnes persécutées pour leurs convictions politiques, ainsi que les membres de l’Initiative des jeunes pour les droits de l’homme aux Balkans, créée en 2003 pour promouvoir la réconciliation en établissant des liens entre les jeunes des Balkans, de différents groupes ethniques, régions et pays.