L’embarquement dans un ferry en partance pour les Etats-Unis a été refusé à des centaines de survivants bahaméens de l’ouragan Dorian. Le chef d’Etat américain, Donald Trump, a déclaré redouter l’arrivée de « trafiquants très méchants ».
Suite au passage ravageur de l’ouragan Dorian, environ 70 000 personnes aux Bahamas n’ont plus d’abri. Il est à noter que cet archipel aux capacités de logement limitées comptait 400 000 habitants avant l’ouragan Dorian.
Ainsi, des milliers de survivants ont été dans l’obligation de quitter les îles les plus affectées, à l’instar de Great Bahama et Abaco. Des avions, hélicoptères et navires publics et privés ont été affrétés pour les évacuer vers la capitale bahaméenne, Nassau. Mais, le Premier ministre Hubert Minnis avait d’ores et déjà prévenu que cette ville n’était pas en mesure de continuer à recevoir « du soir au matin » la population d’Abaco. Les autorités ont donc envisagé la construction de refuges d’urgence sur l’île dévastée.
Certains des sinistrés qui ont tout perdu rêvaient déjà de se réfugier aux Etats-Unis. Samedi dernier, un bateau de croisière avec 1 500 réfugiés a accosté en Floride (sud-est). Mais, pour certains, ce rêve ne s’est pas réalisé : après des heures d’attente à quai, une centaine de survivants de l’ouragan qui avaient embarqué à bord d’un ferry en partance pour Fort Lauderdale ont été priés d’en descendre parce qu’ils ne disposaient ni de visa pour les Etats-Unis, ni d’une copie de leur casier judiciaire, a rapporté lundi la chaîne locale WSVN.
Aucun ordre de l’administration américaine n’a été donné, ont affirmé la compagnie qui affrète le ferry et les douanes américaine, tout en se rejetant la faute. Des heures après, le dirigeant américain confiait à des médias à la Maison Blanche que les Etats-Unis devaient « faire attention » aux personnes provenant des Bahamas qu’ils accueillent sur leur sol.
« Toute le monde devra avoir les bons papiers … Les Bahamas ont énormément de problèmes de personnes qui … ne sont censées être là. Je ne veux pas permettre à ces gens qui n’étaient pas censés être aux Bahamas devenir aux Etats-Unis, notamment les gens très méchants, des membres de gangs et des trafiquants très méchants », a déclaré le milliardaire.