La nouvelle patronne du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva, a préconisé d’associer aux taxes sur le carbone, des réductions d’impôts et une incitation à l’investissement dans les infrastructures propres pour assurer la transition pour une lutte efficace contre le changement climatique.
«Atténuer les dégâts ne suffit pas, il faut aussi s’adapter à l’avenir» a déclaré Georgieva dans un discours prononcé hier mardi à Washington, en amont des réunions d’automne.
Dans cette perspective, la Directrice du FMI estime que les revenus supplémentaires issus des taxes sur le carbone pourraient être utilisés pour réduire les impôts des ménages les plus vulnérables et «soutenir les investissements dans l’infrastructure d’énergie propre qui aidera la planète à guérir».
L’exemple de la Suède est là pour donner de l’eau au moulin de Kristalina Georgieva. Ce pays d’Europe du nord a mis en place une taxe sur le carbone en 1991 entraînant des transferts et des réductions d’impôts plus élevés qui ont aidé les ménages à revenus faibles et moyens à compenser les coûts énergétiques plus élevés.
Ce changement de politique s’est traduit pour la Suède, par une réduction des émissions de carbone de 25% depuis 1995 et une progression de son économie de plus de 75%.
Le FMI s’est fixé parmi ses priorités d’aider les pays à réduire leurs émissions de carbone et à devenir plus résilients au changement climatique. Ceci explique l’intérêt porté à la question malgré le ralentissement synchronisé qui marque la croissance mondiale.