Le gouvernement conservateur chilien s’est réuni le 31 octobre avec l’opposition pour tenter de trouver une sortie consensuelle à la crise sociale sans précédent qui secoue le pays depuis quelques jours, sans convaincre la gauche.
Encapuchonnés, des manifestants ont lancé des pierres et des cris « assassins! » sur des policiers, en référence aux vingt décès survenus dans le conflit social.
Des milliers de Chiliens qui réclament un changement de la constitution, continuaient à manifester à Santiago et d’autres villes, ont été dispersés par les forces de police au moyen de canons à eau et gaz lacrymogènes.
La crise a été déclenchée par une hausse du prix du ticket de métro dans la capitale.
La classe chilienne moyenne, étranglés par des dettes pour couvrir des frais de santé et d’éducation privés onéreux, vivent une « fragilité » économique permanente qui les pousse à rejoindre la contestation sociale.
Cette crise qui a fait 20 morts et plus d’un millier de blessés, a contraint le gouvernement chilien à renoncer à accueillir la conférence de l’ONU sur le climat COP 25 prévue en décembre à Santiago et le sommet du forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec) les 16 et 17 novembre.