Les écoles et les chantiers ont dû fermer ce lundi en raison d’un des plus violents épisodes de pollution atmosphérique qu’ait connue la mégapole indienne ces dernières années.
La capitale indienne est emprisonnée sous une brume nauséabonde et écoeurante, cachant les bâtiments, s’immisçant dans les foyers, les bureaux et même les galeries souterraines du métro, envahissant de façon insupportable les voies respiratoires et les poumons. Le brouillard de pollution était si dense hier dimanche qu’une quarantaine d’avions ont dû être détournés de l’aéroport de la capitale et des centaines de vols ont été retardés.
A 10 heures, heure locale (4h30 GMT), l’ambassade américaine à New Delhi enregistrait ce lundi une concentration de particules fines PM2.5 de 469 microgrammes par mètre-cube d’air, alors que l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) recommande de ne pas dépasser une concentration de 25 en moyenne journalière.
Une exposition à long terme aux PM2.5, qui ont un diamètre égal au trentième de celui d’un cheveu humain et qui peuvent s’infiltrer dans le sang à travers les poumons, accentue les risques de malades cardiovasculaires et de cancer des poumons.
En plus de la fermeture des écoles et de l’arrêt des chantier depuis vendredi jusqu’à demain mardi à New Delhi et sa région, la circulation alternée est entrée en vigueur ce lundi dans la ville, jusqu’au 15 novembre. Les véhicules ne peuvent rouler qu’un jour sur deux selon que leur plaque d’immatriculation finit par un chiffre pair ou impair. Le gouvernement local distribue aussi des masques de protection aux écoliers.
Chaque année, au début de l’hiver, une conjonction de facteurs naturels (frois, vents faibles, …) et humains (brûlis agricoles, émissions industrielles et automobiles, feux pour se réchauffer, …) rend irrespirable l’air de New Delhi. Ce problème de santé publique, et surtout l’incapacité des autorités à y faire face provoque une exaspération sans cesse croissante des habitants de la capitale.