Le Sahara et l’Afrique largement abordés par le Roi Mohammed VI dans son discours de ce mercredi

Le Sahara marocain constitue désormais le portail du Maroc vers l’Afrique subsaharienne et le Maroc occupe désormais, une place de choix en Afrique, dans les domaines économique, politique, culturel et religieux, a déclaré le Roi du Maroc Mohammed VI.

Dans un discours prononcé mercredi soir à l’occasion de la commémoration du 44ème anniversaire de la Marche Verte qui avait sonné le glas du joug colonial espagnol dans les Provinces Sud du Royaume, Il a aussi souligné que «la Marche Verte a été et restera le symbole absolu de la symbiose qui unit indissolublement le Trône et le peuple», ajoutant qu’«Elle est la preuve, s’il en est besoin, qu’ensemble, le Roi et le peuple du Maroc sont capables de relever les défis auxquels la Nation peut être confrontée ».

Le souverain marocain a abordé la question du Sahara, en affirmant que le Maroc a toujours affiché «une position claire, inspirée par une foi inébranlable dans la justesse de sa Cause et la légitimité de ses droits ».

Il a réitéré l’engagement du Maroc à continuer «avec sincérité et bonne foi à œuvrer, conformément au processus politique exclusivement onusien et aux résolutions du Conseil de sécurité, pour parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique et consensuelle».

Le Roi du Maroc estime en outre, que l’Initiative d’autonomie qui est «sérieuse, crédible, judicieuse dans ses orientations» constitue «la traduction concrète de la solution recherchée» et c’est la seule voie possible, a-t-il soutenu, pour «parvenir à un règlement du conflit, dans le respect total de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale du Royaume».

Il a rappelé à ce titre, qu’un nombre sans cesse croissant de pays et plus précisément 163 pays à ce jour, «ne reconnaissent plus l’entité fictive de la RASD».
Par ailleurs, le Roi Mohammed VI s’est longuement attardé sur les rapports de son pays avec les pays africains, soulignant la nécessité d’accroître le volume de ses échanges commerciaux du Maroc et de ses investissements dans le continent afin, a-t-il dit, «d’amorcer une étape nouvelle, sur la base d’intérêts mutuellement bénéfiques ».

Il a également exprimé sa volonté d’ériger le Royaume «en acteur clé de la construction de l’Afrique de demain» à travers le raffermissement constant des relations humaines, économiques et politiques qui lient le Maroc aux pays africains.

Le Roi Mohammed VI a également appelé à une réflexion sérieuse sur l’établissement d’une liaison ferroviaire entre Marrakech et Agadir et son extension ultérieure au reste des Provinces du sud.

Il a de même préconisé le développement du réseau qui est d’ores et déjà en cours de renforcement par la mise en place de la voie express Agadir-Dakhla.

Depuis l’intronisation du Roi Mohammed VI en 1999, le rythme de développement des Provinces du est passé à la vitesse supérieure avec la réalisation ces deux dernières années, de 87 projets pour un coût global de 7 milliards de Dirhams (MMDH) et les investissements publiques dans les provinces du Sud, passeront selon le Ministère de l’Economie, des Finances, de 77 à 81 MMDH à l’horizon 2020, alors que leur taux d’exécution avait déjà atteint plus de 70% à fin 2018, en plus de la construction en cours.

Grâce à son nouveau Port Atlantique pour un budget de 96 millions de dollars, la ville Dakhla constitue désormais, une plaque tournante des échanges avec l’Afrique subsaharienne et l’Amérique Latine.
«Nous sommes déterminé, a-t-il conclu, à ériger le Maroc en acteur clé de la construction de l’Afrique de demain».

Andreï Touabovitch