Après avoir reçu le feu vert des autorités locales, le Premier Ministre japonais a ordonné samedi le redémarrage de 2 réacteurs nucléaires. Pour le grand désarroi de l’opposition.
En prenant une telle option, le gouvernement a finalement décidé d’aller contre la volonté d’une bonne partie des japonais. Ce processus a été très long : les deux réacteurs étant situés dans la municipalité d’Ohi, les autorités de celle-ci devaient d’abord signifié leur accord au gouverneur de la province de Fukui. Ce dernier, à son tour, a donné son feu vert au Premier Ministre, Yoshihiko Noda, ainsi qu’aux ministres de l’Industrie, Yukio Edano, et de l’Environnement, Goshi Hosono. Cela a été fait le samedi dernier, jour même où le chef du gouvernement a avalisé le redémarrage des réacteurs. Pour justifier cette célérité, M. Noda a mis en avant les mauvaises retombées économiques en cas de pénurie électrique. Quelques semaines plus tôt, c’était les pics estivaux de consommation électrique qui servaient de motif.
Tout aussi rapidement que le gouvernement et sa décision, des voix divergentes se sont élevées : « le parti au pouvoir prend des décisions horribles en autorisant les réacteurs d’Ohi à redémarrer, alors même que la nouvelle autorité de régulation nucléaire indépendante promise n’est pas encore en place », a déclaré l’opposant Nobuteru Ishihara. En effet, les deux réacteurs, jugés fiables par l’Agence de Sécurité Nuclaire, sont sous la tutelle du Ministère de l’Industrie ainsi que d’élus locaux et une commission. Ce qui est contraire aux engagements internationaux du Japon. Pire, le gouvernement examine actuellement une vingtaine d’autres réacteurs nucléaires. Si ceux-ci sont également jugés fiables, ils seront redémarrés.