Afin de diminuer sa dépendance par rapport au pétrole iranien, l’Afrique du Sud compte importer de l’or noir d’Angola et du Nigéria, a prévenu un haut-responsable sud-africain devant la presse à l’issue d’un conseil des ministres.
« Notre intention est de regarder plus particulièrement du côté de l’Angola et du Nigéria », a déclaré Nelisiwe Magubane, Directrice Générale de l’Energie en Afrique du Sud. Ce pays, en tête des importateurs du pétrole iranien dans le continent noir, est sommé de se dépêcher : Pretoria a obtenu un délai d’un semestre, à daté de début juillet, pour réduire ses importations de brut iranien. Dans le cas contraire, il pourrait faire l’objet de sanctions des USA, lesquels estiment que les revenus pétroliers financent un programme nucléaire en Iran. Comme les besoins pétroliers locaux restent inchangés, l’Afrique du Sud pense s’approvisionner à Luanda et à Abuja. A ce propos, l’Afrique du Sud et l’Angola ont déjà eu à se rapprocher dans le domaine pétrochimique : en 2009, ils avaient signé un accord de coopération entre les deux compagnies nationales, Petro SA du côté sud-africain et Sonangol, de l’autre. Cet engagement portait sur le raffinage.
Quoi qu’il en soit, l’Angola tout comme le Nigéria est largement capable de fournir l’Afrique du Sud en hydrocarbures. Les deux producteurs atteignent environs 2,5 millions de barils au quotidien. Mais, Pretoria souhaite également préserver un pétrole de qualité similaire à celui d’Iran. C’est pourquoi, l’Afrique du Sud va continuer à importer de l’or noir d’Arabie Saoudite.