Les exigences de la Corée du Nord sont «hostiles et malvenues», a déclaré lundi, l’envoyé des Etats-Unis dans ce pays, Stephen Biegun, à l’approche d’un ultimatum de Pyongyang, laissant néanmoins, les portes ouvertes à la reprise des pourparlers entre les deux pays qui sont gelés depuis l’échec du sommet de Hanoï en février dernier.
Le gouvernement américain exige que Pyongyang abandonne d’emblée l’intégralité de son arsenal nucléaire, alors que les autorités nord-coréennes plaident pour la levée rapide, au moins partiellement, des sanctions internationales qui nuisent à leur économie.
Au cours des dernières semaines, le gouvernement nord-coréen a aligné des déclarations véhémentes. «Nous les avons entendues», a commenté lundi, Biegun devant la presse dans la capitale sud-coréenne, Séoul.
Ce responsable a déploré que, «dans leur ton, ces déclarations à l’encontre des Etats-Unis, de la Corée du Sud, du Japon et de nos amis en Europe aient été si hostiles, si négatives et si malvenues».
Par la suite, l’émissaire des Etats-Unis à Pyongyang a affirmé que son pays n’a pas besoin d’un ultimatum, mais il a plutôt un objectif. Pourtant, la Corée du Nord a fixé au gouvernement américain un ultimatum à fin 2019, lui promettant, un «cadeau de Noël» empli de menaces, faute d’avancée dans les négociations. D’après certains spécialistes, ce «présent» ne serait rien d’autre que le tir d’un nouveau missile balistique intercontinental (ICBM).
A propos, les autorités nord-coréennes ont récemment assuré qu’au cas où les Etats-Unis ne leur font pas de proposition convenable, elles adopteraient une «nouvelle approche», sans en révéler les détails.
Durant ces dernières semaines, Pyongyang a effectué divers tests, entre autres de missiles balistiques, à en croire Tokyo, depuis son site de lancement de satellites de Sohae. Sur la base de nombre de résolutions des Nations Unies, la Corée du Nord n’a pas le droit de procéder à des tirs de missiles balistiques.