Le service de presse du Service fédéral de sécurité (FSB), russe, a annoncé aux médias russes qu’un inconnu a ouvert le feu près du n°12 rue Bolchaïa Loubianka, adresse du siège de cette institution.
Un agent de ce service a été tué et cinq personnes blessées. Le suspect aurait été «neutralisé», ce qui signifie généralement dans le jargon policier russe qu’il a été tué.
Les circonstances de l’attaque restent floues, mais selon les agences de presse d’Etat, citant le FSB, l’assaillant n’est pas entré dans le bâtiment des services secrets. L’échange de tirs a eu lieu hier soir aux abords immédiats du siège du FSB, un des héritiers du KGB soviétique, situé en plein centre de Moscou, à une dizaine de minutes à pied de la place Rouge et du Kremlin.
Selon le Comité d’enquête russe en charge des investigations sur les crimes les plus graves, une enquête pour «atteinte à la vie d’un agent des forces de l’ordre» a été ouverte. L’identification de l’auteur de l’attaque était toujours en cours jeudi soir.
La Russie a été le théâtre de nombreux attentats dans les années 2000, en lien avec la guerre de Tchétchénie contre les indépendantistes puis la rébellion islamiste qui a ensanglanté le Caucase du Nord.
En 2010, un double attentat suicide avait frappé le métro de Moscou. L’une des explosions avait eu lieu dans la station de métro Loubianka, qui est au pied du siège du FSB.
L’incident d’hier soir est intervenu quelques heures après la fin de la grande conférence de presse annuelle du président Vladimir Poutine qui a ensuite assisté, selon l’agence RIA Novosti, à une cérémonie en l’honneur du contre-espionnage russe.
Le président russe a dirigé le FSB en 1998-1999 et avait son bureau dans l’immeuble des services secrets, près duquel l’incident a eu lieu. Il a aussi été agent du KGB à l’époque de l’Union Soviétique, notamment en Allemagne de l’Est.