La balance commerciale japonaise a été déficitaire en Mai, a annoncé mercredi le Ministère des Finances. Le pays paye très cher l’arrêt total du nucléaire et l’ampleur du déficit est estimée à 907,3 milliards de yens (11,5 milliards de dollars américains).
Depuis février dernier, le pays du soleil levant n’a plus enregistré de solde positif concernant son commerce extérieur. Les exportations continuent donc à subir les retombées de Fukushima et de la crise de la dette dans la zone euro. Il faut cependant noter qu’elles ont augmenté pour atteindre 5234,7 milliards de yens (68 milliards de dollars américains), soit 10 % en rythme annuel. Ce, tirées par le commerce non seulement des automobiles et de leurs pièces détachées mais également des équipements destinés à générer de l’énergie. Mais, cela dépend des régions : En Europe par exemple, les exportations ont plutôt régressé. Elles sont de 0,9 % inférieures à celles de mai 2011. Ce qui est tout à fait opposé à la situation aux USA : l’export japonais y a fait un grand pas, de l’ordre de 38,2 %.
Les importations ont profité de cette disparité des exportations pour les dépasser. Elles se chiffrent à présent à 6142 milliards de yens (80 millions de dollars américains), soit un bond de 9,3 % sur une année. Cela s’explique en grande partie, par l’arrêt des réacteurs nucléaires. Les producteurs d’électricité sont obligés de se rabattre sur le gaz et les hydrocarbures pour alimenter leurs unités. Ce qui gonfle leurs achats. Comme le redémarrage des centrales nucléaires sera progressif, le déficit commercial risque de prendre du temps avant de s’enrayer.