Le nouveau Premier ministre russe, Mikhaïl Michoustine a rendu publique hier jeudi, la décision de la Russie de fermer ses frontières terrestres avec la Chine dans le but de se défendre contre l’épidémie du coronavirus, rapportent les médias russes.
Cette fermeture, que le gouvernement russe assure être provisoire, est entrée en vigueur dès hier jeudi. Ce sont au total quelque 4.250 kilomètres de frontières, sur cinq régions, en Sibérie et dans l’Extrême-Orient russe, qui vont être fermées.
Le ministère russe des Affaires étrangères a en même temps, annoncé dans un communiqué suspendre dès jeudi, la délivrance de visas électroniques au Chinois aux points de passage en Extrême-Orient, dans l’enclave de Kialiningrad et dans la très touristique deuxième ville du pays, Saint-Pétersbourg.
L’association russe des tours opérateurs évalue à 100 millions de dollars le manque à gagner que ces mesures devraient coûter au pays, se basant sur la moyenne de 1,5 millions de touristes chinois qui se rendent tous les ans en Russie, en plus des travailleurs chinois qui se trouvent dans le pays.
Les Chinois sont nombeux à utiliser les aéroports russes comme point de transit à destination des pays européens. Les autorités ont également appelé les Russes à s’abstenir de tout voyage en Chine, « à moins que cela ne soit absolument nécessaire ».
La Russie n’a enregistré jusqu’à présent aucun cas de coronavirus sur son sol depuis l’apparition en décembre, de l’épidémie dans la ville chinoise de Wuhan.
Des moyens de détection et de prévention seront mis en œuvre et l’ont déjà été dans les aéroports, indique le gouvernement russe, ajoutant que plus de 5 000 touristes russes, qui se trouvent en Chine, seront rapatriés d’ici au 4 février.
En Chine, le bilan des morts liées au nouveau coronavirus est monté 213 morts, avec plus de 1.000 cas de contaminations, précise jeudi une communication du gouvernement chinois. Les provinces sont de plus en plus nombreuses à être touchées par l’épidémie.