«Nous n’allons pas retirer totalement nos forces d’Afrique», a déclaré jeudi le ministre américain de la Défense, Mark Esper, auquel la ministre française des Armées, Florence Parly, avait fait part, lundi dernier à Washington, des inquiétudes de Paris et de certains Etats africains à propos d’un éventuel retrait des troupes américaines du continent noir.
Le déplacement de Florence Parly à Washington visait à convaincre les Etats-Unis de maintenir leurs troupes au Sahel, qui figure parmi les principaux foyers du terrorisme à l’échelle mondiale.
A propos, le secrétaire d’Etat américain à la Défense a soutenu qu’il n’a jamais évoqué de retrait d’Afrique, avant d’expliquer que «révision n’est pas synonyme de réduction». De son avis, une révision peut correspondre à une augmentation, un maintien ou une diminution des moyens.
«Je sais que c’est la préoccupation de beaucoup de gens, mais encore une fois, je dirais qu’aucune décision n’a encore été prise, c’est un processus» en cours, a déclaré Esper.
En ce moment, ce dernier réfléchit aux moyens à mettre à disposition dans divers lieux d’intervention, non plus en fonction des missions traditionnelles, parmi lesquelles l’Africom (le commandement Afrique) et la lutte anti-terroriste (CT), mais en tenant compte plutôt de la concurrence entre les grandes puissances, particulièrement la Russie et la Chine.