L’accord annoncé un peu plus tôt lors d’une conférence de presse commune au Kremlin par le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan sur un cessez-le-feu dans le nord-ouest de la Syrie est entré en vigueur dans la nuit de jeudi à vendredi, à minuit (22h00 GMT).
Cet accord doit mettre un terme aux combats intenses qui ont provoqué une catastrophe humanitaire et fait craindre un affrontement direct entre les armées des deux pays.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a fait état d’un calme «relatif» dans la province d’Idleb, marqué notamment par un arrêt des frappes aériennes russes et syriennes.
Selon le texte de l’accord, la Russie et la Turquie organiseront à partir du 15 mars des patrouilles communes sur une large portion de l’autoroute M4, un axe stratégique pour le régime de Damas, qui traverse la région syrienne d’Idleb. Ce sera la première fois que Russes et Turcs patrouilleront ensemble dans cette zone.
Moscou et Ankara ont aussi prévu de mettre en place un « couloir de sécurité » de six kilomètres de profondeur de part et d’autre de cette autoroute, soit une zone tampon de 12 kilomètres de large au total. Les paramètres définissant cette zone doivent être définis sous sept jours.
Cet accord doit mettre un terme à des semaines d’intenses combats autour d’Idleb, l’ultime bastion des rebelles et des djihadistes dans le nord-ouest de la Syrie où la Turquie est intervenue contre les forces du régime de Bachar al-Assad, soutenues par la Russie.
Ces combats ont déjà fait voler en éclats les accords de cessez-le-feu conclus entre les présidents Poutine et Erdogan à Sotchi en 2018.