Un homme condamné à la peine capitale pour le meurtre de trois agents de police a été exécuté dans la soirée de jeudi en Alabama, malgré la mobilisation de plusieurs personnalités qui doutent de sa culpabilité.
Après un ultime rebondissement, la Cour suprême américaine, qui est le dernier recours des condamnés à mort, a autorisé, au final, l’exécution de Nathaniel Woods, 44 ans, par injection létale dans une prison située à proximité d’Atmore au sud de l’Alabama.
En 2004, des agents de police voulaient procéder à l’arrestation de Nathaniel Woods dans un appartement employé pour du narcotrafic dans la localité de Birmingham, mais au cours de cette descente, trois policiers ont été tués et un quatrième blessé.
Bien que n’étant pas l’auteur des tirs, Nathaniel Woods avait été condamné en 2005 à la même peine que celui qui avait pressé la gâchette, en l’occurrence Kerry Spencer. La justice américaine l’avait considéré comme le «cerveau» de la tuerie.
Pendant le procès, les procureurs avaient soutenu qu’il avait piégé les policiers, conscient que son complice les abattrait. Ce que Nathaniel Woods a toujours nié.
Peu avant son exécution, environ 120.000 personnes, dont des célébrités, ont appelé, en vain, la gouverneure de l’Alabama, Kay Ivey, à lui accorder un sursis.