Panique sur les marchés après la chute des cours du pétrole

Les cours du pétrole ont fortement chuté en Asie ce matin, suite à la décision de l’Arabie saoudite de baisser ses prix à la livraison, en raison de l’échec de l’OPEP et de ses alliés à se mettre d’accord sur une nouvelle baisse de la production pour soutenir les cours du brut.

Les deux principaux contrats étaient en baisse. Vers 2h00 GMT, le baril du brut américain WTI (West Texas Intermediate) chutait de 25,65% à 30,69 dollars et le barill de Brent de la mer du Nord reculait de 24,54% à 34,16 dollars à la même heure.

Cette chute des prix du pétrole est inédite depuis des décennies et intervient dans un contexte d’incertitude sur les conséquences du coronavirus et la crainte d’une guerre des prix.

Ces chutes se sont immédiatement fait ressentir sur les Bourses. Le Nikkei, l’indice vedette de la Bourse de Tokyo, creusait encore ses pertes à midi, peu avant 3h00 GMT, par rapport au début de séance, lâchant 6,15% à 19.473,07 points.

Les Bourses chinoises avaient également démarré en fort repli, surtout celle de Hong Kong où l’indice Hang Seng a perdu 3,87% dès les premiers échanges. Shanghai a reculé de 1,56% et Shenzhen de 1,66% à l’ouverture.

Bloomberg avait rapporté hier dimanche que l’Arabie saoudite s’était lancé dans une vaste braderie en effectuant la plus importante réduction de ses prix pétroliers en 20 ans.

Le prix pour le pétrole à destination d’Asie a diminué de 4 à 6 dollars par baril alors que celui pour les Etats-Unis a été réduit de 7 dollars par baril. Aramco a vendu son baril d’Arabian Light à un prix sans précédent de 10,25 dollars en-dessous du baril de Brent de la mer du Nord.

L’intention semble être de punir la Russie, à un moment où l’épidémie du coronavirus freine la croissance économique mondiale. Les mesures saoudiennes sont en effet intervenues après l’échec des négociations entre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et la Russie sur des réductions supplémentaires de la production. La Russie s’était opposée à une nouvelle réduction de 1,5 million de barils par jour destinée à stopper la chute des cours du brut.

Andreï Touabovitch