Le nouveau Premier ministre irakien est déjà contesté peu après sa nomination

Adnane Zorfi a été chargé mardi dernier de mettre sur pied un gouvernement en Irak. Une tâche compliquée pour cet ex-gouverneur de Najaf, dans ce pays où des roquettes visant les forces armées étrangères continuent de s’abattre sur la Zone verte ultra-sécurisée de Bagdad.

Le nouveau Premier ministre irakien était en train de présenter mardi soir, sa feuille de route pour sortir son pays de la crise politique, lorsque deux missiles ont atteint un quartier résidentiel de la capitale irakienne, Bagdad jouxtant la Zone verte. Cette attaque, qui est la quatrième du genre en moins d’une semaine en Irak, a fait cinq blessés.

Il sied de signaler qu’Adnane Zorfi est d’ores et déjà contesté : le bloc des paramilitaires pro-Téhéran du Hachd al-Chaabi, qui est le deuxième plus important groupe au sein de l’assemblée irakienne, a qualifié sa désignation d’«anticonstitutionnelle», avant de s’engager à «tout faire pour empêcher cet acte illégal».

Rappelant que Adnane Zorfi, 54 ans, avait été nommé en remplacement de Mohammed Allawi qui occupait les fonctions de Premier ministre depuis la démission en décembre dernier, du gouvernement d’Adel Abdel Mahdi sous la pression d’un mouvement de protestation populaire. Le précédent Premier ministre irakien Allawi a dû abandonner en raison des divisions au sein du Parlement.

Son successeur dispose Zorfi d’un délai de 30 jours pour réussir à former une équipe exécutive et à la faire valider par les élus irakiens. Par la suite, ce gouvernement devra organiser sans tarder des élections anticipées et faire voter un budget qui sera fort probablement très restreint en raison de la chute des cours du pétrole.

Andreï Touabovitch