Fadi el-Abdallah, le porte-parole de la CPI (Cour Pénale Internationale) a annoncé hier soir que la Cour s’attendait à une libération ce lundi de son personnel détenu en Libye. Cette libération devrait coïncider avec la visite dans le pays du président de la CPI, le juge sud-coréen Sang-Hyun Song.
Les employés de la CPI détenus en Libye sont accusés d’avoir porté atteinte à la sécurité nationale libyenne. Il s’agit principalement de Melianda Taylor, avocate australienne de 36 ans mandatée pour assurer la défense du fils du colonel Kadhafi, Seif al-Islam, accusé de crimes contre l’humanité pendant la révolte qui a conduit à la chute de son père. Il y a également son interprète libanaise Helen Assaf et deux membres du greffe, le Russe Alexander Khodakov et le chef d’aide aux conseils, l’Espagnol Esteban Peralta Losilla. Melinda Taylor aurait tenté de remettre à Seif al-Islam, une lettre de Mohammed Ismaïl, son ancien bras droit et l’un des hommes les plus recherchés de Libye.
Même s’il n’a pas communiqué l’objet de la visite du président de la CPI qui sera accompagné d’une délégation, le porte-parole de la CPI affirme que la libération du personnel détenu en Libye sera suivie d’une enquête menée par la CPI elle-même sur les agissements présumés de Mme Taylor en Libye. Si le cas des détenus de la CPI trouvait une issue, cela n’en sera certainement pas de même pour l’affaire Seïf al-Islam. Les autorités libyennes n’ont pas abandonnées leur souhait de le juger dans le pays.