Selon les conclusions d’autopsies effectuées en Californie à la suite de morts suspectes survenues en février, ces disparus ont contracté le coronavirus en janvier, avant l’annonce officielle du début de l’épidémie sur le sol américain.
Le fait que certains malades aient commencé à décéder du Covid-19 au début du mois de février laisse croire qu’il y avait probablement plusieurs cas sur la côte ouest des Etats-Unis dès le mois de janvier 2020. Autrement dit, le bilan officiel actuel, qui s’élève à près de 45.000 morts, est en dessous des chiffres réels.
Ce bilan devrait donc s’alourdir, à mesure que les autorités locales et médecins légistes rectifient des causes de morts survenues pendant l’hiver et attribuées, au cours de cette période, à des grippes ou des pneumonies.
Le légiste du comté californien de Santa Clara a déclaré mardi soir, que trois personnes mortes à domicile les 6 et 17 février et le 6 mars derniers avaient été testées positives au Covid-19, après autopsies.
Etant donné qu’environ trois à quatre semaines s’écoulent généralement entre l’infection et le décès, ces contagions pourraient remonter à début ou à la mi-janvier. Pourtant, ce n’est que le 26 février dernier que les premiers décès des suites de Covid-19 ont été officiellement déclarés aux Etats-Unis.
Il est à noter que les trois cas californiens, dont les identités n’ont pas été révélées, ne s’étaient apparemment pas récemment rendus sur le sol chinois, a confié au Washington Post, la responsable de santé publique du comté, Sara Cody.
A en croire les autorités locales, les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) ont vivement recommandé, jusqu’à la fin février, de n’effectuer les tests de dépistage que sur les personnes symptomatiques de retour de Chine. Cette politique a finalement été assouplie et, vers mi-mars, une population plus large pouvait subir des tests.