Donald Trump a sorti hier mercredi son veto contre un texte adopté en février par le Congrès qui visait à limiter les pouvoirs de guerre du président américain, lui interdisant toute intervention militaire sans le feu vert des parlementaires.
Le texte, soutenu par des élus démocrates mais aussi des républicains, avait été adopté en réaction aux tensions qui avaient atteint leur paroxysme lorsque l’armée des USA avait tué le 3 janvier, dans une frappe ordonnée par Donald Trump, le puissant général iranien Qassem Soleimani.
Il stipulait que le président des Etats-Unis ne peut pas engager ses militaires dans des « hostilités contre la République islamique d’Iran » ou « toute partie de son gouvernement ou de son armée » sans « autorisation explicite » du Congrès, sous la forme d’une déclaration de guerre ou d’un feu vert spécifique.
Pour la Maison Blanche, le texte aurait « grandement nui à la capacité du président à protéger » les Etats-Unis et ses alliés. En annonçant son veto, qui était attendu, Donald Trump a dénoncé une « résolution insultante » conçue par ses adversaires politiques pour tenter de diviser son parti à l’approche des élections présidentielle et parlementaire du 3 novembre.
L’initiative des parlementaires américains est intervenue au plus fort de la tension entre les deux pays, quand la mort de Qassem Soleimani a fait redouter une confrontation militaire directe.
Si le pire a pu être évité, les tensions restent vives entre les deux pays, comme en témoigne la récente escalade verbale après un incident maritime entre des navires américains et des vedettes rapides iraniennes dans le Golfe.