La dernière turbine du barrage des Trois Gorges a commencé à tourner mercredi. Symbole de l’achèvement d’un gigantesque projet qui aura duré près de deux décennies.
« Le fonctionnement à plein régime des générateurs fait du barrage des Trois Gorges le plus grand projet hydroélectrique du monde et la plus grande base d’énergie propre ». Des propos de Zhang Cheng, Directeur Général du gestionnaire du barrage, la China Yangtsé Power. Cette société tire son nom du fleuve Yangtsé, sur lequel prend place le barrage. L’ouvrage compte au total 32 turbines. Celles-ci peuvent générer jusqu’à 22 500 MW de puissance électrique. Ce qui équivaut aux capacités de 15 réacteurs nucléaires de dernière génération. Ainsi, l’on peut comprendre pourquoi ce projet, entamé en 1993, a pris tellement de temps à se finaliser. Ce n’est qu’en 2003 que le barrage des Trois Gorges est entré en activité et, ce, de façon partielle. En tout, son édification aura coûté la bagatelle de 22,5 milliards de dollars américains.
Malgré son utilité indéniable pour l’économie chinoise, ce barrage n’est pas à l’abri des critiques. D’abord, parce qu’il a entraîné le déplacement de pas moins d’1,4 million de personnes pour les besoins de sa construction. Avec toutes les conséquences sociales que cela peut avoir. Ensuite, il serait responsable de glissements terrains. Ceux-ci se sont produits sur les bords du lac créé en amont des Trois Gorges. Enfin, d’aucuns accusent ce barrage d’avoir occasionné une pénurie d’eau dans son aval. Ce qui correspond à la plaine de Chine Centrale.