Le Front Polisario est fortement secoué ces derniers jours sur l’arène espagnole, où il a essuyé de cuisants revers et regrette d’être insidieusement lâché par ses anciens alliés, dont notamment le parti radical Podemos de Pablo Iglesias.
Ce mardi, la Cour suprême espagnole, la plus haute instance judiciaire du pays, vient d’interdire l’utilisation de drapeaux, fanions ou symboles non officiels, dont ceux du Polisario, dans les édifices et les espaces publics, jugeant que cet acte n’est pas «compatible avec le cadre constitutionnel et juridique actuel » et avec le «devoir d’objectivité et de neutralité des administrations» espagnoles.
Que ce soit occasionnellement ou de manière permanente, le fanion du Polisario ne doit pas coexister «avec le drapeau de l’Espagne et les autres légalement ou statutairement institués», souligne dans son arrêt, la Cour suprême espagnole, mettant ainsi fin à une anomalie des plus étranges qui a longtemps prévalu, dans un pays démocratique comme l’Espagne.
Le Polisario avait déjà encaissé un retentissant camouflet le 25 mai dernier, à l’occasion de la Journée mondiale de l’Afrique, lorsque la cheffe de la diplomatie espagnole, Arancha González Laya a publié sur le compte Twitter de son département, une carte de l’Afrique avec les drapeaux de tous les Etats membres de l’Union africaine (UA) à l’exception de celui de la chimérique république sahraouie «RASD».
Arancha a même enfoncé un peu plus le couteau dans la plaie des dirigeants du Polisario, en s’abstenant d’inviter leur prétendu représentant en Espagne, à une visioconférence qu’elle a tenue à la même occasion, avec les ambassadeurs des pays africains accrédités à Madrid.
En septembre dernier, le représentant de l’Espagne auprès de l’ONU, avait déjà annoncé la couleur de ce changement de cap dans le dossier du Sahara, en s’abstenant de faire dans son intervention devant l’Assemblée générale de l’ONU, la moindre référence au «référendum d’autodétermination» que revendiquent obstinément le Polisario et ses parrains algériens.
Le sort du Polisario semble donc, bel et bien scellé, dans le Royaume d’Espagne, où il comptait de nombreux alliés qui l’ont lâché l’un après l’autre.