Iran : Retour d’un scientifique iranien détenu près de trois ans aux Etats-Unis

Le scientifique iranien Cyrous Asgari est rentré hier mercredi dans son pays après son acquittement par la justice américaine. Ce professeur de science des matériaux et d’ingénierie à l’Université de technologie Sharif de Téhéran, âgé de 59 ans, avait été détenu pendant près de trois aux Etats-Unis à cause d’accusations d’espionnage.

Dans une déclaration à la télévision d’Etat à sa sortie de l’aéroport, Cyrous Asgari a déclaré avoir été arrêté par le FBI, la police fédérale américaine, dès son arrivée aux Etats-Unis le 21 juin 2017. Il était accusé de vol de secrets industriels dans le cadre de sa coopération avec une université de l’Ohio, dans le nord-est des Etats-Unis.

Sa détention avait été révélée fin mars par un article du quotidien britannique The Guardian, après son acquittement en novembre 2019. Il y lançait un appel au secours, dénonçant son maintien en prison et les conditions de sa détention, disant notamment craindre de contracter la maladie Covid-19, qu’il aurait fini par attraper selon Téhéran. Les Etats-Unis avaient justifié son maintien en détention par des raisons liées aux lois sur l’immigration.

Les Affaires étrangères iraniennes ont nié que le scientifique ait été relâché dans le cadre d’un échange de prisonniers. De même, le responsable du département américain de la Sécurité intérieure, Ken Cuccinelli a assuré que le cas du scientifique iranien n’était pas lié à celui de Michael White, un ex-militaire américain détenu en Iran et libéré en mars grâce à une permission pour raisons « médicales » à condition qu’il ne quitte pas le pays.

L’Iran détient au moins cinq citoyens Américains tandis qu’au moins 18 Iraniens sont emprisonnés aux Etats-Unis selon une liste compilée par l’AFP (Agence France Presse) à partir de communiqués officiels et d’informations de presse. Une série d’arrestations ou de condamnations d’Iraniens ont eu lieu aux Etats-Unis après que le président Donald Trump ait dénoncé en 2018 l’accord international sur le nucléaire iranien de 2015 et rétabli de lourdes sanctions contre Téhéran.

Andreï Touabovitch