La Russie et la Chine ont opposé hier mardi, leur veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité destiné à prolonger l’opération d’aide transfrontalière menée depuis la Turquie à destination de la Syrie.
Le texte, rédigé par l’Allemagne et la Belgique, avait été approuvé par 13 autres membres du Conseil de sécurité.
Alors que l’opération d’aide transfrontalière lancée en 2014 et prolongée à plusieurs reprises, arrive à son terme, ce texte portait sur une extension pour un an, via deux points d’entrée, de l’aide humanitaire transfrontalière apportée aux civils syriens.
Moscou n’est pas contre la prolongation de l’aide transfrontalière, mais veut la réduire, c’est pourquoi elle a proposé un contre-projet de résolution qui prévoit d’autoriser seulement un point de passage depuis la frontière turque, contre deux actuellement, pour une durée de six mois au lieu d’un an.
En janvier dernier, le Conseil avait autorisé la poursuite des livraisons d’aide, mais en réduisant le nombre de points de passage de quatre à deux pour une durée limitée à six mois contre une année jusqu’alors, après que la Russie et la Chine, alliées du régime syrien, se soient opposées au prolongement des opérations transfrontalières depuis l’Irak et de la Jordanie.
Des diplomates occidentaux ont déclaré que la fermeture du point de passage irakien avait entraîné une baisse de 40% de l’aide médicale jusque-là acheminée dans le Nord-Est syrien.
De son côté, la Chine a expliqué être en faveur d’un maintien de l’autorisation transfrontalière mais qu’elle avait mis son veto suite au refus de l’Allemagne et de la Belgique de prendre en compte sa demande d’une mention condamnant les sanctions unilatérales américaines imposées à la Syrie.
La Russie et la Chine considèrent que l’autorisation onusienne viole la souveraineté de la Syrie et que l’aide peut passer de plus en plus par les autorités syriennes à la faveur de leur reprise de contrôle de territoires.