Tous les indicateurs économiques et sociaux en Algérie sont au rouge et vont de mal en pis à cause non seulement de la récente chute des prix du pétrole, principale recette du pays, mais également de la mauvaise gestion de la pandémie du coronavirus et ses retombées négatives sur l’économie du pays et le pouvoir d’achat des citoyens.
Concernant ce dernier point, la Banque mondiale (BM) a tout dernièrement, déclassé l’Algérie en la rétrogradant dans la catégorie de pays au revenu «intermédiaire inférieur».
La Banque mondiale ne fait que confirmer l’appauvrissement continu des Algériens, qui souffrent déjà d’un taux de chômage galopant qui est passé selon les statistiques de l’Office national des statistiques (ONS), de 9,83% en 2013 à 11,7% fin 2019, soit 1,449 million de sans emploi un taux qui devrait dépasser la barre de 15% en 2020 à cause de la crise sanitaire.
Les réserves de change du pays baisseront de 51,6 à 44,2 milliards de dollars (Mds) d’ici fin 2020, selon les estimations de la Loi de finances complémentaire (LFC) 2020, soit l’équivalent d’une année d’importation et les recettes des hydrocarbures, chuteront cette année, de 7,5% pour s’établir à 20,6 Mds contre 37,4 Mds prévus dans la Loi de finances initiale de 2020, alors ces réserves avoisinaient les 195 Mds de dollars en 2014.
Par ailleurs, la Banque mondiale fait état dans son analyse, d’une chute libre depuis 2013, de l’indicateur du Revenu National Brut (RNB) par habitant en Algérie.
La détérioration continue de la situation économique et financière des Algériens au cours des trois dernières années, risque selon les prévisions de la BM, de conduire à un autre déclassement de l’Algérie dans la catégorie des pays à revenu faible.
Il s’agit au final, d’une très mauvaise nouvelle pour l’Algérie, où la gravité de la situation commence à inquiéter la communauté internationale, surtout que le sous-sol de ce pays maghrébin, est riche en gaz et en pétrole alors que des milliers de jeunes algériens fuient chaque année la misère dans leur pays en risquant leur vie pour rejoindre l’Eldorado européen.
La dégradation de la situation économique et financière en Algérie, s’explique selon les experts, par la mauvaise gouvernance, la grande corruption qui gangrène les hautes sphères du pouvoir et la forte dépendance du pays de la manne pétrolière.