L’administration américaine a renoncé à refuser des visas aux étudiants étrangers dont la formation se poursuivrait en ligne à la prochaine rentrée, a annoncé mardi une juge fédérale.
Officialisée par la police de l’immigration le 6 juillet dernier, cette mesure controversée avait été attaquée en justice par les établissements universitaires Harvard et MIT, lesquels étaient soutenus par bon nombre d’autres universités, organisations syndicales de professeurs et environ 20 Etats américains.
Au cours d’une très courte audience par visioconférence, la juge de Boston, Allison Burroughs, a rapporté que « les parties sont arrivées à une solution ». Et d’ajouter : « le gouvernement a accepté d’annuler la décision ».
Dans la foulée, cette issue a été saluée notamment par l’ACLU. « L’exploitation de la pandémie par le gouvernement pour soutenir sa politique anti-immigration est sans limite », a déploré par le biais d’un communiqué cette puissante organisation de défense des droits individuels.
Cette mesure aurait pu donner lieu à l’expulsion du territoire américain de milliers d’étudiants étrangers. Jugeant cette décision non seulement arbitraire et capricieuse mais également de nature à contraindre les établissements universitaires à reprendre les cours en présentiel au mépris des risques sanitaires encourus, Harvard et MIT avaient requis son blocage.