Le président américain Donald Trump a annoncé hier mardi en conférence de presse avoir signé un décret qui met fin au régime économique préférentiel accordé par les Etats-Unis à Hong Kong. Il a également signé une loi prévoyant des sanctions contre la « répression » dans le territoire chinois.
La loi sur l’Autonomie de Hong Kong a été approuvée à l’unanimité par le Congrès début juillet. Il vise non seulement les responsables chinois, mais aussi la police de Hong Kong, en déclenchant obligatoirement des sanctions contre ceux qui seraient identifiés comme œuvrant pour restreindre les libertés. Elle pénalise également les banques qui, par leurs financements, contribueraient à l’érosion de l’autonomie de Hong Kong.
Ces mesures sont une réponse à l’imposition fin juin par la Chine d’une loi draconienne sur la sécurité nationale à Hong Kong qui, selon ses critiques, parmi lesquels les Etats-Unis et d’autres pays occidentaux, entraîne un recul des libertés inédit depuis la rétrocession de Hong Kong à la Chine par le Royaume-Uni en 1997.
Alors que la Chine affirme que ce texte va permettre d’assurer la stabilité et de mettre fin au vandalisme ayant émaillé les manifestations de 2019 dans le territoire, ses adversaires y voient un moyen de museler l’opposition qui dénonçait l’an dernier l’influence de Pékin dans sa Région autonome spéciale.
La Chine a réagi dans un communiqué publié ce mercredi par son ministère des Affaires étrangères en dénonçant une « ingérence flagrante » dans les affaires de Hong Kong et les affaires intérieures de la Chine et averti qu’elle apportera la « réponse nécessaire et imposera des sanctions aux personnes et aux entités américaines concernées ».