Le président américain, Donald Trump a provoqué une vague d’indignation, y compris au sein de sa famille politique, après avoir fait allusion, sur le réseau social Twitter, à la possibilité de reporter l’élection présidentielle de novembre prochain à cause de la pandémie.
«Reporter l’élection jusqu’à ce que les gens puissent voter normalement, en toute sécurité ??? », tel est le tweet qu’a signé le président Trump jeudi. Il n’en fallait pas plus pour soulever un tollé notamment dans les rangs de l’opposition démocrate et même parmi les républicains.
« Nous sommes en Amérique. Nous sommes une démocratie, pas une dictature. La Constitution fixe la date des élections en novembre. Rien de ce que le président dit, fait ou tweete ne peut changer cela », a soutenu Dale Ho, de la puissante association de défense des droits civiques ACLU.
De même, diverses personnalités de premier plan de la droite américaine se sont opposées aux intentions du dirigeant américain. C’est, entre autres, le cas du chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell qui a déclaré que « jamais dans l’histoire » de la première puissance mondiale un scrutin n’a été reporté. « Nous nous assurerons que cela soit de nouveau le cas le 3 novembre », a-t-il martelé.
S’exprimant lors des obsèques de John Lewis, figure de proue de la lutte pour les droits civiques aux Etats-Unis, l’ex-président Barack Obama a évoqué ce sujet, estimant que « les votes par courrier seront cruciaux » dans le scrutin de novembre prochain.