Près d’un mois après l’adoption par la Chine d’une loi controversée sur la « sécurité nationale » à Hong Kong, l’Union européenne a décidé la suspension des exportations d’équipements utilisables pour la surveillance et la répression sur le territoire de Hong Kong, en solidarité avec l’ancienne colonie britannique.
Concrètement, cette décision porte sur les biens à double usage civil et militaire, tels les outils de cyber-surveillance et certaines armes, notamment des canons à eau et des caméras et des logiciels de surveillance. Cette mesure fait partie d’une liste de dispositions communiquée mardi et supposées traduire en action le soutien des 27 Etats membres à Hong Kong face au pouvoir central de Pékin.
Le dispositif prévoit en parallèle des gestes profitant directement aux 7,5 millions d’habitants de Hong Kong, comme l’idée de faciliter les échanges académiques ou l’obtention de bourses pour rejoindre l’Europe. Les Vingt-Sept ne ferment pas non plus la porte à d’éventuelles modifications des règles qui encadrent les visas ou les extraditions. Et, sans expliquer comment, ils s’engagent aussi à soutenir la société civile dans l’ancienne colonie britannique.
Ces mesures marquent un durcissement de la position de l’Union européenne, qui s’était jusque-là limitée à des dénonciations verbales et peinait à s’accorder sur une « approche coordonnée », vis-à-vis de l’attitude de Pékin, qui reste un important partenaire commercial du vieux continent.