Dans une déclaration commune publiée sur le site Noticiero Digital, au moins 27 partis politiques qui s’opposent au régime du président Nicolas Maduro ont annoncé hier dimanche qu’ils boycottent les élections législatives de décembre.
Ces partis accusent le président Maduro de concentrer tout le pouvoir dans ses mains, rendant l’organisation d’élections libres impossible. Ils rejettent ainsi la nomination par le Tribunal suprême de justice (TSJ), considéré comme acquis au pouvoir du président Socialiste, d’Indira Alfonzo, une magistrate sanctionnée par le Canada, comme présidente du Conseil national électorale, s’arrogeant ce faisant une prérogative de l’Assemblée nationale.
Dénonçant l’absence de « processus électoral ouvert, qui garantirait le respect de la volonté souveraine du peuple », ces partis ont rappelé leur « soutien » au chef de l’opposition Juan Guaido. Parmi eux, figurent Accion Democratica, Un Nuevo Tiempo et bien évidement Voluntad Popular, le parti du président par intérim auto-déclaré Juan Guaido.
Les élections législatives du 6 décembre visent à renouveler le Parlement, seul pouvoir contrôlé par l’opposition. Les grands partis anti-Maduro ont déjà précédemment dénoncé une « farce » électorale. L’Assemblée nationale est actuellement présidée par Juan Guaido, qui considère comme illégitime la présence au pouvoir de Nicolas Maduro et s’est proclamé en janvier 2019 président par intérim du Venezuela.
Il est reconnu comme tel par plus d’une cinquantaine de pays dont les Etats-Unis, qui appellent ouvertement au renversement de Nicolas Maduro et appliquent diverses sanctions économiques contre Caracas. En face, Nicolas Maduro est soutenu par la Russie, la Chine, l’Iran et Cuba.