Isabel dos Santos, fille de l’ancien président angolais et première fortune féminine d’Afrique, vient de démissionner du conseil d’administration de l’UNITEL, principal opérateur de téléphonie mobile d’Angola.
Dans un communiqué officiel, elle explique devoir partir « après 20 années dédiées à la création, au développement et au succès d’Unitel» car il est «contre-productif et irresponsable d’admettre un climat de conflit permanent et de politisation systématique des administrateurs ».
La femme d’affaires est visée par une vaste enquête pour corruption, accusée notamment d’avoir volé quelque cinq milliards de dollars aux entreprises publiques de l’Etat angolais durant les presque 40 ans au pouvoir (1979-2017) de son père, Jose Eduardo dos Santos.
Plusieurs de ses avoirs ont été gelés par la justice angolaise en décembre dernier dans le cadre d’une opération anti-corruption lancée par le pouvoir angolais et «plusieurs procédures civiles et criminelles » ouvertes contre elle, selon le parquet. Le Portugal, ancien occupant colonial de l’Angola, a lui aussi gelé les avoirs de Mme Dos Santos sur son territoire, où elle avait investi dans la banque et les télécoms.