Dans un contexte de tensions diplomatiques entre la Chine et l’Inde, les autorités indiennes ont annoncé hier mercredi l’interdiction sur tout le territoire de 118 applications pour smartphone développées en Chine.
Le ministère des Technologies indien a déclaré dans un communiqué que ces applications chinoises se « livraient à des activités qui portent préjudice à la souveraineté et à l’intégrité » du pays. Le gouvernement accuse notamment ces logiciels de « voler et de transmettre les données de leurs utilisateurs de façon non autorisée à des serveurs situés hors de l’Inde ».
Parmi les applications interdites figure PUBG Mobile, l’un des jeux pour mobile les plus populaires du pays. Selon le cabinet d’analyse App Annie, ce jeu développé par un conglomérat chinois est l’application mobile générant le plus de revenus en Inde.
Bien que les autorités indiennes aient pris soin dans leur annonce de ne pas mentionner directement la Chine, la liste dévoilée par le gouvernement contient exclusivement des logiciels développés par des entreprises et des développeurs chinois, dont Baidu et Tencent, qui sont deux des plus grandes entreprises technologiques en Chine.
L’Inde avait déjà procédé en juin à une première vague d’interdictions d’applications chinoises pour smartphones chinoises, dont le réseau social TikTok et la messagerie WeChat, mettant en avant les mêmes raisons de vol présumé de données et de violations des règles en matière de respect de la vie privée.
Ces différends sur le domaine technologique viennent compliquer des relations déjà tendues entre les deux pays depuis le printemps avec notamment des affrontements meurtriers entre soldats de ces deux puissances à la frontière entre les deux pays qui se disputent le contrôle de deux territoire frontaliers depuis l’indépendance indienne et la fin du régime colonial britannique en 1947.