Microsoft a annoncé dimanche soir, dans un communiqué, que le groupe chinois ByteDance a refusé de lui céder ses parts américaines dans le capital de TikTok, sa plateforme de vidéos courtes, généralement humoristiques ou musicales.
Microsoft avait fait part début août de son intérêt pour le rachat des opérations américaines de TikTok qui a été menacé par le président américain Donald Trump, d’interdiction d’exercer aux Etats-Unis, assurant que sa proposition était bonne pour les usagers de TikTok tout en protégeant les intérêts de la sécurité nationale des Etats-Unis.
Citant une source proche du dossier, le Wall Street Journal rapporte que le groupe de logiciels californien Oracle est sur le point d’être désigné comme «partenaire technologique de confiance» de TikTok aux Etats-Unis, mais une vente directe n’est pas à l’ordre du jour.
Joyau du numérique chinois et plébiscitée par les adolescents, l’application TikTok a dépassé les 2 milliards de téléchargements dans le monde et affirme être présente dans plus de 200 pays. Aux Etats-Unis, le réseau social revendique 100 millions d’utilisateurs tous les mois, soit 800% de plus qu’en janvier 2018.
Mais elle est devenue une nouvelle source de tensions entre Pékin et Washington. Le président Donald Trump accuse sans preuves, depuis des mois, le réseau social chinois d’espionnage au profit de la Chine et a signé des décrets pour forcer ByteDance à vendre rapidement les activités de TikTok sur le sol américain et exigé qu’une partie importante du montant d’une éventuelle transaction revienne au Trésor américain.
Si un accord de rachat n’est pas trouvé avant le 20 septembre, la plateforme devra fermer aux Etats-Unis. L’application a porté plainte contre le gouvernement américain pour contester cette mesure. Il semble qu’une issue négociée à cette nouvelle crise est de moins en moins probable car, en plus, toute transaction devra obtenir le feu vert de Pékin.