Le président chinois Hu Jintao a annoncé jeudi que son pays va doubler les prêts octroyés à l’Afrique à l’occasion de la conférence ministérielle Chine – Afrique de Pékin. Ces crédits atteindront désormais la somme de 20 milliards de dollars américains.
En Afrique, la Chine ne se donne pas de limites. Pékin entend multiplier ses investissements sur le continent noir. Des secteurs comme la fabrication des produits manufacturés, l’agriculture, la dotation en infrastructures ou le développement des PME seront mieux financés. Ce qui en promouvra le développement. Mais, Pékin continuera de labourer son champ traditionnel, à savoir, la mainmise sur les matières premières africaines. Celles-ci sont encore plus précieuses pour la Chine dans l’actuel contexte de ralentissement de sa croissance. Avec cette nouvelle promesse de crédits, les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique vont franchir un nouveau pallier. Déjà, l’année dernière, ils atteignaient la barre des 166,3 milliards de dollars américains, pulvérisant au passage le record établi en 2010 avec plus de 100 milliards de dollars américains d’échange. En bonus, la Chine souhaite promouvoir la formation des africains : 18 000 étudiants du continent pourront avoir la possibilité de décrocher une bourse.
Par ailleurs, Pékin s’est engagé à augmenter son aide destinée en Afrique. Selon le ministère du commerce, celle-ci avait déjà augmenté de 60 % depuis 2009. Les rapports sino-africains deviennent donc de plus en plus poussés au fil des années. Dès l’an 2000, la conférence ministérielle Chine – Afrique est devenue un des grands rendez-vous mondiaux. Organisée tous les trois ans, celle de 2009 avait eu lieu à Charm el-Cheikh en Egypte.