Le ministère américain de la Justice a annoncé samedi dernier que l’espion juif américain, Jonathan Pollard, qui avait été condamné dans les années 1980 pour espionnage au profit d’Israël, est désormais libre de quitter les Etats-Unis.
Après avoir examiné son dossier, la Commission des probations, une agence du ministère américain de la Justice, a estimé dans un communiqué, que «rien n’indiquait que Jonathan Pollard risquait de violer la loi» et elle a ainsi «ordonné de lever les conditions imposées à sa libération».
Jonathan Pollard, un ancien analyste de la marine américaine, avait été arrêté en 1985 pour espionnage au profit de l’Etat hébreu. Il avait livré aux services du Mossad une grande masse d’informations classées secret-défense aux Etat-Unis.
Il aurait ainsi aidé Israël à bombarder en 1985, le quartier général de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), basé à l’époque en Tunisie, et à assassiner le numéro deux de l’OLP, Abou Jihad, à Tunis, en 1988.
Jonathan Pollard avait plaidé coupable et avait été condamné en 1987 à la prison à perpétuité. Après 30 ans de prison, il a été libéré sur parole en novembre 2015 avec obligation de porter un bracelet électronique, de respecter un couvre-feu en plus de l’interdiction de quitter le territoire américain pendant cinq ans supplémentaires.
Après l’annonce de la fin de son interdiction de voyager, son ancien avocat Alan Dershowitz a déclaré que Jonathan Pollard devrait très prochainement émigrer en Israël où il est vu comme un héros national par une partie de la population, ce qui devrait clore un dossier qui a longtemps constitué une épine dans les relations entre Washington et Tel-Aviv.