La société de biotechnologie américaine Moderna a publié hier lundi un communiqué dans lequel elle annonce que son vaccin contre le Covid-19 est efficace contre les variants britannique et sud-africain du coronavirus.
Pour étudier l’impact de son vaccin, ,appelé mRNA-1273, Moderna a réalisé des prélèvements de sang sur huit personnes ayant reçu les deux doses de son remède, et plusieurs primates également immunisés. Les résultats des essais, conduits en collaboration avec les Instituts nationaux de santé américains (NIH), seront soumis à l’étude de la communauté scientifique.
Au terme des essais réalisés, les experts de Moderna s’attendent à ce que le vaccin « protège contre les variants détectés à cette date ». A propos du variant britannique, Moderna a expliqué que « l’étude n’a pas montré d’impact significatif sur les titres (niveaux) d’anticorps contre le variant B.1.1.7 par rapport à de précédents variants ».
En revanche, « une réduction par six » des niveaux d’anticorps contre le variant sud-africian (B.1.351) a été observée, laissant malgré tout les niveaux d’anticorps « au-dessus de ce qui est attendu comme nécessaire pour procurer une protection ». Moderna a cependant précisé qu’elle allait travailler à développer, par précaution, une dose additionnelle pour accroître encore la protection contre ces variants.
Le 6 janvier 2021, l’Agence européenne du médicament avait délivré une autorisation de mise sur le marché du vaccin développé par Moderna, tout comme le vaccin développé par les laboratoires Pfizer/BioNTech. Moderna revendique un taux d’efficacité encore plus élevé que son concurrent Pfizer, 94.1% à l’issue de deux injections et le vaccin, dont la stabilité est assurée pour six mois, a l’avantage de pouvoir être conservé à -20°C, soit la température d’un congélateur standard.